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Que souhaiter à ses équipes en 2012 ?

Du sang et des larmes ! ", disent certains, eux-mêmes englués dans une inquiétude alimentée par les mauvaises nouvelles. Il faut, au contraire, apaiser, répondent d'autres, qui veulent prévenir une hypothétique démotivation des équipes. Le discours du dirigeant est souvent le reflet de ses émotions, de sa personnalité et de sa représentation de l'efficacité. Pour les uns, plus les collaborateurs ont peur, mieux c'est. Les autres ont la conviction qu'il faut, au contraire, rassurer. Chacun a tort et raison à la fois. Aucun comportement managérial n'est efficace dans toutes les situations. Il s'agit donc de s'adresser à ses équipes dans une incertitude maximale où la météo du business ne laisse entrevoir aucune éclaircie. Il n'existe pas de recette mais des ingrédients que chacun mélangera à son goût. A commencer par le fait de ne pas mentir. L'incertitude est là, il faut la partager, c'est-à-dire traiter tous les collaborateurs en adultes. S'appuyer sur les atouts dont dispose l'entreprise, ses succès passés et ses avantages compétitifs : quels sont les points de solidité qui serviront de levier à l'entreprise ? Agir aussi en lien avec les valeurs de l'entreprise. Elles prennent une importance toute particulière dans les moments où ça tangue. Insister sur l'importance du collectif, la crise poussant aux tensions internes et à l'individualisme. C'est autant d'énergie qui n'est pas portée vers l'extérieur et les clients. Prévenir que des changements vont arriver et toucher tout le monde. Non pas qu'ils aient été déjà décidés, mais la crise implique l'adaptabilité pour tous. Il faut, aussi, recommander de se préserver et de canaliser l'agitation brownienne corrélative à l'anxiété. La crise pourrait être longue et il faudra tenir la distance, ne pas courir le marathon au rythme du sprint. Encourager chacun à prendre des initiatives et à contribuer à trouver des solutions. Les meilleures viennent souvent du terrain, qui, lorsqu'il se sent mobilisé, reste ouvert au changement. Prouver enfin que l'on est, soi-même, dans le même bateau que ses équipes. Les dirigeants suspectés de vouloir surtout préserver l'actionnaire n'ont pas de crédibilité. Une fois les ingrédients choisis, reste à mettre le ton et à montrer ses convictions. L'assaisonnement en somme.