Emploi du temps

Quelques jours avant le retour, certains d’entre nous ont consulté leur agenda pour se remettre dans le bain et commencer à se préparer, au moins psychologiquement, à l’idée de la reprise. Les plus audacieux auront balayé les semaines à venir et pourraient être pris de consternation à mesure du défilement de leur emploi du temps. Il est déjà aux trois quarts plein. Les réunions succèdent aux réunions, des rendez-vous acceptés trop vite dont, avec le recul, on n’est plus sûr de voir l’utilité, des déplacements qui s’annoncent épuisants. Pris entre la force de l’habitude, les contraintes engendrées par la fonction, les pressions de toutes sortes, on laisse son agenda se remplir sans le revisiter en fonction des priorités. Plus les dirigeants sont haut placés dans la hiérarchie, plus leur agenda semble contraint. La maîtrise de son temps est un exercice complexe. Il se fait en deux séquences, celle de la prise de recul pour clarifier ce que l’on veut en faire, et celle de la mise en oeuvre qui suppose de le partager avec son entourage et de le faire respecter.

Le temps de réflexion suppose de combiner trois dimensions : sa propre valeur ajoutée, le niveau d’information nécessaire pour l’utiliser et ses priorités. Quels sont les domaines dans lesquels on apporte réellement de la valeur à l’entreprise sans pouvoir être remplacé ? Les champs sont nombreux qui vont du management aux arbitrages stratégiques en passant par les interfaces avec toutes les parties prenantes extérieures. La répartition entre les différents domaines est souvent identique d’une année sur l’autre avec une succession de passages obligés qui vont des conventions aux réunions budgétaires. Cette reproduction à l’identique signe l’absence de priorités. Se consacrer à l’important nécessite de commencer par éliminer des tâches. Il en est de même de la façon de s’informer. Il faut la faire varier d’une année sur l’autre en alternant l’information directe prise sur le terrain et celle indirecte relayée par l’organisation. La gestion de son temps est le reflet direct de l’exigence que le dirigeant a vis-à-vis de lui-même. Ceux qui répètent le même schéma d’une année sur l’autre se laissent porter par l’organisation. Qu’allez-vous changer cette année dans votre emploi du temps ? Ce pourrait être un premier sujet de réflexion.