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Comment maintenir du positif dans la crise ?

Quel plaisir au travail en période de crise ? Tout l'été, les mauvaises nouvelles se sont accumulées, faisant chuter la Bourse irrémédiablement. La croissance s'annonce des plus molles. Le dirigeant, lui-même déprimé selon l'indice de l'opinion économique de la CEE, est confronté à un double problème : ne pas sous-estimer les risques de fléchissement de ses marchés pour en tirer toutes les conséquences et ne pas décourager ses équipes par les mesures qu'il pourrait prendre pour limiter les risques. Diriger c'est notamment anticiper et la réduction des dépenses pourrait bientôt être à l'ordre du jour. Dans l'entreprise, cela se traduit par l'abandon ou le report de projets et d'investissements. Peut-être même par un resserrement des revenus des collaborateurs. Bref, rien de bien enthousiasmant pour les équipes. Et pourtant, pas question de démobiliser au moment où la situation se tend et où justement il faut l'adhésion et l'engagement de tous. Les ressorts pour continuer à donner envie sont nombreux. Arrêtons-nous sur deux d'entre eux : la qualité relationnelle et le sentiment de contribuer. Pourquoi ceux-là ? Parce qu'ils ont un rôle essentiel dans le plaisir au travail, indispensable à cultiver par les temps qui courent. La relation à son entourage peut être soit un enfer, soit une source d'échanges, de soutien, de dynamique collective. Les moments de tension favorisent le repli sur soi et la rivalité. D'où l'importance de prendre le temps de la relation avec chacun, de provoquer des moments de convivialité et d'être garant d'une bienveillance mutuelle. Le sentiment de contribuer, alors que tout va mal, est nécessaire pour continuer à s'investir. Il repose, en grande partie, sur le regard porté par les autres et principalement par la hiérarchie sur le travail de chacun. Répéter à tous, individuellement, combien ce qu'il fait compte; valoriser sa contribution, la mettre en perspective par rapport au fonctionnement collectif. Bref, donner du sens et de la reconnaissance. Le plus difficile pour le manager est de maîtriser sa propre inquiétude et de résister à l'envie d'agir lui-même tous azimuts pour se rassurer. Donc de digérer son stress pour atténuer celui de ses équipes : être manager se mérite !