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Pourquoi le coach doit-il développer la capacité à s’observer dans les séances de coaching ? - Jean-Luc Emery

Les évaluations des compétences comportementales et méthodologiques de la première session fondements de l’école de coachs IFAS se sont déroulées la semaine dernière. L’évaluation comporte deux étapes :

  • présentation en 5 à 10’ des points clés du coaching, suivi d’une séquence de questions/ réponses
  • assessment de 25’ par une mise en situation : exploration d’une problématique de coaching en face à face avec un coaché.

L’évaluation lors de l’assessment porte à la fois sur les compétences comportementales, relationnelles et émotionnelles et à la fois sur la capacité à s’observer sur ces différentes compétences. Lors des premiers ateliers l’auto-observation se révélait la compétence la moins habituelle pour les participants. Les exercices d’observation lors des ateliers, la réalisation des auto-observations au quotidien et les trainings ont développé progressivement cette capacité pour chacun d’entre eux. Le résultat est que tous les participants ont fait des auto-observations cohérentes avec celles des observateurs lors des assessments. Ils ont donc franchi avec succès cette première étape qui est de s’approprier un référentiel de compétences et de s’observer en « live » sur la base de ce référentiel pour réguler leurs comportements.

Dans une séance de coaching, le coach se doit d’utiliser des compétences fondamentales pour écouter, comprendre, faire réfléchir. Simples en apparence ces compétences comportementales cèdent fréquemment le pas à d’autres : argumenter, expliquer, démontrer pour convaincre ou pour apporter des solutions. Les comportements du coach comme de tout un chacun sont sous l’influence de ses émotions et de multiples processus mentaux automatiques sources de routines et d’habitudes.

La formation au coaching permet de développer cette capacité centrale qui consiste à réguler ses comportements. Le coach doit s’entrainer à observer et identifier ses habitudes, ses ressentis qui varient face aux flux des informations et des aléas de la relation d’une séance de coaching. C’est la compétence de base de tous les métiers du face à face : se réguler pour revenir à son objectif, ici en l’occurrence comprendre. La  réflexion sur les difficultés à se réguler constitue une part très importante de la supervision que le coach doit lui-même assurer. Prendre du recul pour se réguler, c’est aussi une des dimensions importantes qui seront abordées dans les séances de supervision. La réponse à la question comment s’observer est donc comme le plus souvent au sujet de l’observation : que faut-il observer ?

En effet pour réussir à s’observer, il s’agit donc de se donner une grille d’observation précise sur le plan comportemental et émotionnel. Dans le cycle fondement, l’appropriation de cette grille se fait progressivement à l’aide d’exercice pratique sur la base des grilles de lecture théoriques des approches comportementales et cognitive, et de l’approche systémique de la relation.  Un des objectifs poursuivis à travers cette appropriation est de construire les fondements de la supervision des coachs. C’est quoi la supervision d’un coach ? à quoi cela sert-il ?

Rendez-vous la semaine prochaine dans notre rubrique actualité pour la prochaine question de coachs.